Pour Jean-Pierre Raffarin (LR), l’élection présidentielle «sera en grande partie déterminée par la primaire de la droite». Ainsi, il a invité les électeurs qui sont en «déshérence», dont les «déçus» de la gauche, à «se sentir libres» d’y participer.
« La probabilité que François Hollande soit absent du second tour, comme l’a été Lionel Jospin en 2002, est très forte», a jugé sur France Inter l’ancien Premier ministre et soutien d’Alain Juppé pour la primaire de la droite.
« Donc je crois qu’il faut que ceux qui nous écoutent, s’ils ne veulent pas laisser la présidentielle se passer sans eux, tous ceux qui sont républicains, tous ceux qui sont attachés aux valeurs de l’alternance, doivent savoir que cette élection [primaire de la droite, NDLR] est libre, elle ne coûte que deux euros, et que c’est sans doute là que se décideront les choses», a-t-il poursuivi.
Veut-il que les électeurs de gauche aillent voter Juppé ? « Les électeurs de gauche, il n’y en a plus beaucoup aujourd’hui», a glissé Jean-Pierre Raffarin. « Il y a beaucoup d’électeurs qui sont en déshérence, des électeurs qui étaient à gauche et qui sont aujourd’hui déçus. Donc je pense que si on veut gagner, puisqu’on a perdu en 2012, si on veut gagner en 2017, il faut bien qu’il y ait des électeurs de François Hollande qui votent pour nous cette fois-ci. »
« Tous ceux qui sont pour une alternance républicaine , qui ne se sentent pas engagés dans un parti, doivent se sentir libres, parce qu’il peut arriver que les choses soient décidées en novembre et qu’à ce moment-là ils ne seraient pas des acteurs de la présidentielle», a-t-il averti. «Et s’ils veulent être des acteurs de la présidentielle, cette fois-ci c’est une présidentielle à quatre tours. »