A droite, mais aussi à gauche, l’identité nationale apparaît au cœur du débat politique. Le député-maire LR Claude Goasguen remarque que notre droit de la nationalité fabrique par milliers des «Français de papier» et souligne l’importance de la langue française dans l’identité nationale.
Le débat sur l’identité, désormais au cœur de la pré-campagne présidentielle, n’est pas un simple avatar électoral. Il est essentiel et nécessaire, même si d’aucuns veulent en nier l’importance, car il conditionne l’avenir et la pérennité de notre communauté nationale.
J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises, notamment lors d’un rapport d’information sur la nationalité française que j’ai présenté dans le cadre de l’Assemblée nationale en 2011, de souligner que nous étions en mal d’identité et que notre appartenance fondée sur le droit et l’histoire s’étiolait. On ne pouvait alors prévoir que le drame engendré par le terrorisme international allait précipiter la nécessité de traiter ce problème.
Le fait que beaucoup de jeunes Français, la plupart du temps issus de l’immigration, aillent chercher au sein de Daech une identité qu’ils ne trouvaient plus ou pas en France, n’a fait que confirmer les doutes soulevés par les juristes dès le rapport Marceau Long en 1988. Le fait que 28% des musulmans de France – et ce taux monte à 50% chez les moins de 25 ans! – privilégient aujourd’hui l’application de la charia à celle de la loi républicaine (selon l’enquête Ifop récemment réalisée pour l’Institut Montaigne) confirme l’ampleur du problème posé.
Ce débat amène à poser des questions de fond: existe-t-il encore un moyen d’identification crédible et spécifique définissant la France et les Français? En d’autres termes: disposons-nous encore d’une appartenance commune, acceptée et défendue ?
Certains, notamment à gauche, ont pu croire que la citoyenneté pouvait constituer un processus d’identification satisfaisant. Or, si la citoyenneté est liée à la démocratie, elle n’est pas un moyen d’identification propre à la France: certains mettent d’ailleurs en avant une «citoyenneté européenne», voire se prétendent «citoyens du monde».
[…] Mais il existe un autre élément incontournable de l’identité française, c’est notre langue nationale, créatrice, depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts puis la Révolution française, de notre identification universelle. Elle s’harmonise avec la défense de notre culture, respectée dans le monde, et qui porte en elle la dimension universaliste de notre nation, que pourtant la géopolitique d’une puissance moyenne ne saurait justifier en dehors de cet impact d’identification culturelle. […]
Merci à Stormisbrewing