La Sûreté urbaine de Lille a entendu la semaine dernière un Lillois, suspecté d’avoir violemment agressé une jeune femme, en mars dernier, dans le quartier populaire de Wazemmes. La victime revenait d’une soirée à Masséna-Solférino, et a été violée.
Dans la nuit du 4 au 5 mars dernier, vers 2 h 30 du matin, une jeune femme rentre chez elle, dans le quartier de Wazemmes. Elle a passé la soirée dans le quartier festif Masséna-Solférino, non loin, et vient d’entrer dans le hall de son immeuble, lorsque surgit un inconnu. L’homme la ceinture, l’étrangle, et la menace de mort dans le cas où elle se mettrait à crier. Dans un premier temps, il réclame de l’argent. Mais la victime n’en a pas. L’agresseur passe alors la main sous sa jupe, provoquant une réaction de panique de la jeune femme, qui crie.
L’homme accentue alors la pression sur son cou, et l’entraîne en même temps contre un mur du couloir. Cette fois il exige un acte sexuel, tout en continuant à étrangler sa victime. Celle-ci n’a d’autre choix que s’exécuter mais finit par perdre connaissance. À son réveil, le violeur est toujours là, et lui serre encore le cou. La jeune femme parvient à nouveau à hurler et, cette fois, est entendue par une voisine qui intervient et met l’agresseur en fuite. La victime porte des traces de coups aux jambes, et n’a plus son téléphone mobile.
Depuis plusieurs années, les policiers lillois sont confrontés à de véritables prédateurs, voleurs et parfois aussi violeurs, qui s’attaquent spécifiquement aux jeunes et étudiants revenant de soirées à Masséna-Solférino, des proies faciles lorsqu’elles rentrent, seules, la nuit. Dans le hall d’immeuble où se sont produits les faits à Wazemmes, la police scientifique effectue des prélèvements, ainsi que sur les vêtements de la victime. Ces traces permettent d’identifier l’ADN d’un Lillois âgé de 31 ans, se disant SDF, déjà connu. Lorsque son nom tombe, le suspect est incarcéré en région parisienne, poursuivi pour une série de vols de téléphones mobiles, exclusivement au préjudice de femmes.
