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La grande révolte populaire contre les dirigeants politiques, dont profite Donald Trump aux Etats-Unis, est un phénomène qui se retrouve en Europe et singulièrement en France.

Même si le candidat républicain n’a pas brillé, lundi soir, dans son premier face-à-face avec Hillary Clinton, plus professionnelle et maîtrisée que jamais, la colère de la classe moyenne américaine le porte et le dépasse. En dépit de ses lacunes et de ses approximations, il peut encore gagner. Or cette insurrection civique, support d’une révolution démocratique à venir, persiste à ne pas être prise au sérieux par le monde politique pantouflard et hors-sol, gardien d’une époque épuisée. Si, en France, Marine Le Pen est le symbole de ce “populisme” décrié par le Système, Alain Juppé s’est clairement engagé à contre-courant en s’opposant à ce mouvement de fond. Ce faisant, il est devenu l’illustration d’un conservatisme de classe, uniquement soucieux de préserver le magistère des “élites” et leur très contestable savoir-faire. Certes, ce positionnement semble avoir ses vertus puisque que l’ancien premier ministre est donné largement gagnant (sondage Le Figaro de ce mercredi) dans les primaires de la droite. La posture de rebelle de Nicolas Sarkozy, qui dit combattre la pensée unique mais dénonce lui aussi le populisme et soutient la très conformiste Mme Clinton, souffre visiblement de l’ambiguïté qui s’accroche aux convictions de l’ancien chef de l’Etat. Néanmoins, cette photographie traditionnelle ignore les tourments d’une société civile en pleine ébullition. Il serait bon de l’écouter.

Le dégoût et la méfiance pour la représentation politique sont des sentiments ultra-majoritaires chez les Américains comme chez les Français. Chez ces derniers, un sondage Cevipof a montré que 87% estiment que les élus ne se préoccupent que de leur carrière. […]

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