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Pour financer de nouvelles mosquées, le gouvernement a lancé l’idée d’une contribution négociée sur l’économie du halal. Un marché évalué à plusieurs milliards d’euros, en expansion rapide.

Concilier la culture, l’identité, la religion voire le goût et la gastronomie. C’est l’enjeu d’un marché halal en pleine forme avec, en France, la première population musulmane d’Europe. Mais ces temps-ci, c’est sa dimension financière qui fait l’objet de toutes les attentions. […]

D’un organisme à l’autre, les cahiers des charges varient selon une lecture plus ou moins stricte des textes religieux. Ainsi, certains acceptent l’étourdissement préalable de la bête, d’autres pas. Ce qui convient à certains, comme cet industriel qui a choisi le certificateur lié à la mosquée d’Evry « parce qu’il accepte une anesthésie de l’animal avant qu’il soit saigné. » « Il n’était pas question qu’il n’y en ait pas, cela n’aurait pas été compatible avec la charte de notre entreprise ! » dit-il, précisant: « ce contrôle a un coût : 2 centimes pour un poulet et 5 centimes pour une dinde !» […]

Très active sur Internet et les réseaux sociaux, la communauté musulmane est prompte à s’interroger sur la validité d’un certificat. Ou à dénoncer un comportement indélicat. Il y a cinq ans, Herta, en avait fait les frais. Après la découverte de porc dans ses saucisses, la marque de Nestlé avait arrêté sa production halal. […]

Le créneau est lucratif. On ignore le poids réel du marché du halal en France. La seule estimation disponible a été réalisée en 2010 par le cabinet Solis, spécialisé dans les études marketing ethniques, qui l’a évalué à 5,5 milliards d’euros, dont 1 milliard pour les restaurants, avec une expansion rapide de près de 10 %

Les facteurs de dynamisme restent nombreux. D’abord, la France compte entre 4 et 5 millions de musulmans qui à 70 %, achètent « toujours » de la viande halal, selon le sondage réalisé par l’Ifop et l’Institut Montaigne. Et ils ne sont pas les seuls à acheter des produits alimentaires halal. Selon une étude du Credoc, un quart des français en ont consommé en 2013. […]

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Merci à Dura Lex

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