Dans ce pays, l’un des premiers à avoir érigé un mur pour fermer les frontières, l’issue de la consultation de fait pas de doute. Dans les rues de Budapest, les affiches placardées par le gouvernement appelant à voter non au référendum de dimanche 2 octobre sur l’accueil des migrants sont omniprésentes. La Hongrie ne veut pas des réfugiés et dans les rues, le rejet des étrangers s’exprime souvent sans tabou. “On est un petit pays, on ne peut pas accueillir tous ces gens“, dit une femme.
La Hongrie se porte plutôt bien économiquement. Le chômage ne cesse de baisser, mais le pays ne s’est jamais vraiment ouvert, le pays ne possède pas aucune tradition d’immigration et les étrangers ne représentent que 1,5% de la population.
“Le problème de l’Hongrois, c’est toujours son voisin“, affirme Said Tichiti, un marocain installé en Hongrie depuis 18 ans. Il a obtenu la nationalité hongroise, mais aujourd’hui, il se sent toujours à part. Une peur de l’étranger entretenue au plus haut niveau par le très conservateur premier ministre hongrois, Viktor Orban. Pour lui, l’entrée des migrants “signifie la fin de l’Europe“.
Hongrie : Plébiscite attendu pour le Référendum Anti-Migrants de Viktor Orban