Les linguistes de l’Université de York prédisent qu’en 2066 la prononciation du son “th” aura complètement disparu de la capitale britannique, en raison du nombre d’étrangers qui ont du mal à prononcer les consonnes interdentaires – c’est le terme décrivant un son créé en poussant la langue contre les dents supérieures.
Selon les experts, dans le Sud-Est de Londres, la langue anglaise est déjà remplacée par une forme d’anglais multiculturel (Multicultural London English ou MLE) qui est fortement influencée par les Caraïbes, l’Afrique de l’Ouest et les communautés asiatiques (NDLR: asiatique signifiant en provenance d’Inde ou du Pakistan). Au cours des décennies prochaines, l’immigration va encore modifier fondamentalement la langue anglaise à une plus large échelle.
Le Docteur Dominic Watt, un expert en sociolinguistique de l’Université de York, déclare ainsi que «compte tenu de la position de Londres en tant que ville linguistiquement la plus influente dans le monde anglo-saxon, nous pouvons nous attendre à voir des modifications significatives d’ici au milieu du siècle. Les principaux changements dans la façon dont nous parlerons, au cours des cinquante prochaines années, impliqueront une simplification de la structure du son des mots, qui deviendront probablement plus courts.” […]
“En observant comment l’anglais a évolué au cours des cinquante dernières années, nous pouvons identifier les tendances qui semblent se dessiner. Les accents britanniques semblent être moins fondés sur la classe sociale de nos jours. Les langues changent aussi lorsqu’elles entrent en contact les unes avec les autres.” [….] “Même au sein de la famille royale, il est probable que le prince George parlera très différemment de la reine.” […]