En Algérie, les autorités ont annoncé jeudi 29 septembre de nouvelles expulsions de migrants subsahariens. Pour la première fois, ce sont des migrants sénégalais et guinéens qui sont concernés.
1 492 Sénégalais et 370 Guinéens seront bientôt raccompagnés dans leur pays. Ces renvois seront faits à la demande des pays d’origine. Les chiffres sont précis, car face au Sénat, le ministre de l’Intérieur algérien a souhaité montrer que le pays avait bel et bien amorcé une politique migratoire.
L’Algérie est préoccupée par l’immigration clandestine. Si le pays estime que la solution est d’aider les politiques de développement dans les pays d’origine, Alger a mis en place des expulsions régulées. Plus aucun migrant arrêté en situation irrégulière n’est ramené à la frontière malienne depuis 2012, mais ces deux dernières années, Alger a organisé l’expulsion de ressortissants du Niger. 17 000 personnes ont ainsi été ramenées à la frontière selon les chiffres officiels.
Le ministre de l’Intérieur a enfin tenu à préciser que la justice et la police faisaient leur travail lorsque des troubles à l’ordre public avaient lieu. Cette année, trois épisodes de violence ont visé les migrants subsahariens dans les villes de Ouargla, Béchar et Tamanrasset.