Nathalie Arthaud est candidate à l’élection présidentielle de 2017 pour le compte de son parti, Lutte ouvrière. Elle vient d’effectuer son entrée en campagne avec un discours très offensif ; elle déclare vouloir “accueillir les migrants à bras ouverts”, évoque des “troubles terroristes” et dénonce des accents coupables, voire “nationalistes” de Jean-Luc Mélenchon.
Nathalie Arthaud sera bien de la partie à la présidentielle de 2017. Si sa formation politique, Lutte ouvrière, l’avait déjà affirmé en mars dernier, le grand rendez-vous organisé ce vendredi soir au Cirque d’Hiver, à Paris avait vocation à le confirmer. Devant 1.600 personnes, Nathalie Arthaud, enseignante au civil et déjà candidate en 2012, a signé une entrée en campagne très incisive.
Lutte Ouvrière : Nathalie Arthaud se lance dans… par Europe1fr
Elle s’en est d’abord pris au trio des personnalités politiques dominant la scène médiatique à quelques mois du scrutin, François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen:
“Il y a un spectacle entre eux, un petit jeu à trois (…) Ils sont finalement tous d’accord pour mener une campagne sur l’immigration, le terrorisme, l’identité nationale : c’est une campagne démagogique, d’ailleurs on voit qu’elle donne lieu à des dérapages racistes“.
Celle qui a succédé à l’emblématique Arlette Laguiller voit dans les thèmes mis en avant par François Hollande et son opposant Nicolas Sarkozy la volonté de détourner l’opinion de la réalité sociale:
“Ils cherchent à nous enfumer, à cacher la misère qu’ils ont contribué à créer eux-mêmes. ”
Selon elle, le sentiment d’insécurité aurait davantage trait à des conditions de travail malheureuses qu’aux troubles terroristes :
“S’il y a des salariés aujourd’hui qui vont au travail la peur au ventre, ce n’est pas par peur du terrorisme, c’est par peur de se retrouver à la porte, c’est par peur des pressions hiérarchiques, c’est parce qu’ils sont écrasés de fatigue et ne peuvent pas tenir les cadences. ”
Nathalie Arthaud a poursuivi son offensive contre l’exécutif en se déclarant prête à accueillir les migrants “à bras ouverts” et en qualifiant la politique migratoire du gouvernement de “criminelle et honteuse“. Par ailleurs, il n’y a pas que le gauche sociale-démocrate qui en ait pris pour son grade, Nathalie Arthaud a aussi épinglé Jean-Luc Mélenchon dont l’expression “souveraineté de la France” a des accents coupables, voire “nationalistes” à ses oreilles.