Nicolas Dupont-Aignan pense qu’il peut être présent au deuxième tour des présidentielles.
“Quand Donald Trump“, le candidat républicain à la Maison-Blanche, “a dit qu’il gagnerait la primaire républicaine, personne ne l’a cru“, déclare le président de Debout la France, qui tient son congrès dimanche à Paris. “Si je dis aujourd’hui que Dupont-Aignan sera au second tour, personne ne va me croire. Mais j’y serai“, assure-t-il avant de tempérer un peu son propos: “je ferai tout pour y être“, dit M. Dupont-Aignan, qui “sent que ça démarre“. “On est en train de passer d’une TPE à une grosse PME“, se targue celui qui avait recueilli 1,8% des voix à la présidentielle de 2012.
“Il y a deux candidats qui bouleversent le jeu aujourd’hui, c’est Macron et moi“, estime-t-il. L’ancien ministre de l’Economie est “le petit soldat de la finance“. “Ils ont eu Sarkozy, puis Hollande. Maintenant, ils ont pris un type plus sexy pour vendre un produit avarié. Mais au moins, il a le courage d’y aller“.
Nicolas Dupont-Aignan lance dimanche sa campagne présidentielle lors du congrès de son parti à Paris. “On va surprendre“, assure celui qui est crédité de 5 à 8% de voix dans les sondages.
Nicolas Dupont-Aignan avait obtenu 1,8% des suffrages au premier tour de la présidentielle de 2012,
Candidat à la présidentielle de 2017, le petit poucet de la droite, Nicolas Dupont-Aignan, se sent pousser des ailes. Il en est convaincu : cette fois, il fera mieux, beaucoup mieux, que les 1,79% qu’il avait réunis en 2012. “Je sens que ça démarre“, lance-t-il dans son bureau de l’Assemblée, un petit drapeau tricolore épinglé au revers de sa veste.
Dans le JDD, il livre ses idées et sa stratégie avant de lancer sa campagne dimanche après-midi lors du congrès de son parti Debout la France, à Paris. Parmi ses invités : l’ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel. Fidèle à sa ligne de “gaulliste social”, il propose notamment de revaloriser de 10% les salaires nets via la suppression de 40 milliards d’euros de charges salariales. Une mesure qui serait financée par “un coup de Kärcher sur les abus de l’assistanat et de la grande fraude fiscale“. Il souhaite également augmenter toutes les retraites de 100 euros par mois en récupérant les “8 milliards d’euros nets que la France verse chaque année à l’Union européenne“. Il veut aussi encourager le “produire français” en divisant par deux l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis en France.
Coincé sur l’échiquier politique entre Les Républicains et le FN, Nicolas Dupont-Aignan récuse l’étiquette de “FN light”, mais refuse de “diaboliser” le Front national et évite soigneusement les mots qui fâchent. Si le FN multiplie les appels du pied à son égard, lui se garde de tomber dans “le piège” et revendique sa “différence“.
“Il y a trois candidats qui veulent rompre avec la soumission de la France au système de Bruxelles : Mélenchon, Le Pen et moi”. Mais lui seul, à l’en croire, a “un projet sérieux” : la “rupture” oui, mais “une rupture de bon sens, sans les défauts des deux fronts”, Front de gauche et FN. De toute façon, dit-il, “le vote Front national, ce sont des voix perdues. Il faut arriver à faire comprendre que le vote utile, c’est moi”.