Dans un entretien-débat publié dans l’hebdomadaire Marianne, Emmanuel Macron donne sa vision de la laïcité et s’oppose à ceux qui demandent aux musulmans d’être “discrets”, appelant au “respect absolu des règles de la République“.
“Demanderait-on à des catholiques d’être modérés? Non! On demande à des gens de faire ce qu’ils veulent avec la religion pour eux-mêmes et d’être dans un rapport de respect absolu avec les règles de la République”, conclut-il.
“Le débat politique ne doit pas faire de la laïcité une arme contre un monothéisme“, notamment la religion musulmane, déclare Emmanuel Macron dans un entretien-débat avec Jean-François Kahn publié dans Marianne.
L’occasion pour celui qui a quitté le gouvernement et laisse planer le doute sur ses ambitions en vue de la présidentielle de faire entendre son point de vue sur le sujet. “ La République est ce lieu magique et unique qui permet à des gens de vivre dans l’intensité de leur religion“ , ajoute l’ancien ministre de l’Economie, pour qui “la laïcité n’a pas vocation à promouvoir une religion républicaine“.
Dans l’hebdomadaire, Emmanuel Macron se dit contre les menus uniques dans les cantines et contre l’interdiction du port du voile à l’université. “Au titre d’une laïcité revancharde, on en vient à sortir des citoyens des lieux de la République et à les confiner à l’écart“, dénonce-t-il, ajoutant que cela “n’enraye pas la montée du fondamentalisme“, ni “ne conforte la laïcité“. Le fondateur du mouvement En Marche! s’émeut en revanche “des écoles confessionnelles qui enseignent la haine de la République, professent des enseignements essentiellement en arabe ou, ailleurs, enseignent la Torah plus que les savoirs fondamentaux“.
Reprenant les mots prononcés par Jean-Pierre Chevènement qui avait demandé aux musulmans d’être “discrets“, Emmanuel Macron dit “dénoncer [ces] considérations“.