Un prédicateur assigné à résidence dans un hôtel du centre-ville fait l’objet, depuis trois semaines, d’un dispositif renforcé. Une mesure de prévention.
Depuis trois semaines, les Blancois ne parlent que de cela, ou presque. « C’est le sujet de conversation numéro un », confirme une commerçante de la place de la Libération, en plein centre-ville. Des gendarmes équipés de gilets pare-balles se relaient, 24 heures sur 24, devant la porte d’entrée de l’hôtel du Théâtre, en plein centre-ville. En voiture, banalisée ou non. Un fourgon est aussi régulièrement stationné place André-Gasnier, à quelques mètres de là. « C’est impressionnant et même anxiogène, commente un autre commerçant. Et comme on ne sait rien… »
Gendarmerie de l’Indre et préfecture n’ont pas donné suite à nos sollicitations. Cette situation a laissé place aux plus folles rumeurs. Car, depuis le 14 septembre 2015, un imam, sous le coup d’une mesure d’expulsion (lire ci-dessous), est assigné à résidence dans l’une des chambres de l’hôtel du Théâtre. L’État français lui reproche des prêches « antisémites et violents ». […] […] L’imam n’a d’ailleurs jamais posé aucun problème, assure-t-elle. L’occasion pour l’édile de rappeler qu’« un seul fiché S » demeure au Blanc et qu’en décembre 2015, à la suite des attentats de Paris, la perquisition administrative menée à son domicile n’avait « rien donné ». Là encore, des rumeurs couraient. […]
Prêches antisémites et violents. L’imam fait l’objet, depuis le 22 décembre 2014, d’un arrêté d’expulsion vers son pays d’origine : l’Égypte. Les autorités lui reprochent d’avoir prononcé, de manière répétée et pendant plusieurs années, des prêches antisémites et violents dans des mosquées d’Ile-de-France. […]
Il demande également la suspension de son assignation à résidence dans l’Indre, tout au moins un rapprochement avec son lieu de résidence habituel, où vivent son épouse et l’un de ses enfants (NDLR : à 300 km de là, dans l’Essonne). […]