Chaque jour, 28 mineurs étrangers s’évanouissent dans la nature. Ils finissent souvent en gosses des rues. Matteo Renzi redoute le rejet par la population italienne.
[…] Personne ne sait où ils finissent, mais avec un peu d’imagination, comme dit Marco Griffini, président de l’AIBI, on peut se faire une idée. Il y a ceux qui font la récolte du raisin ou des olives à 15 euros par jour et sous la férule de féroces “caporali” (les surveillants). Ceux qui se prostituent. Ceux qui sont embauchés comme masse de manœuvre par les clans mafiosi locaux. Ceux qui s’adonnent à la mendicité et deviennent des “bambini di strada”, des gosses de la rue, comme on en voit dans les grandes villes telles que Rome ou Milan (ils ont généralement entre 3 et 5 ans). Ceux qui réussissent à survivre grâce à de menus larcins et de petites illégalités (ceux-là ont généralement plus de 12 ans). […]Les journaux, par ailleurs, commencent à signaler de petits épisodes d’intolérance : le 17 septembre, à San Cono, près de Catane, une rixe a opposé des jeunes et des migrants du centre d’accueil de San Michele di Ganzaria. La balle de baseball d’un jeune migrant ayant atterri par erreur sur la poussette du fils d’un boss local. Quatre ados égyptiens ont été en représailles assommés à coups de battes et ont fini à l’hôpital. […]