C’était tout simplement, selon la SNCF, la plus grande opération de lutte antifraude jamais menée dans les transports publics. Ce jeudi, entre 14 h 30 et 16 h 30, 1200 agents (contrôleurs SNCF et RATP, sûreté ferroviaire, agents d’accueil et policiers) se sont déployés simultanément dans cinq grandes gares parisiennes (Gare du Nord, Gare de l’Est, Magenta, Haussmann-Saint-Lazare et Gare de Lyon). Objectif : montrer les muscles contre les fraudeurs, qui coûte 366 M€ aux transports en commun franciliens, selon la Cour des comptes.
« Il n’y a pas de fraudeurs type ici, on trouve aussi bien des cols blancs, des jeunes qui traînent, des personnes âgées », indique Foued, responsable des agents d’accueil de la gare, qui veillent à ce que le flux des voyageurs s’écoule bien malgré les impressionnants barrages.
Sur le seul réseau SNCF Transilien (3 millions de voyageurs quotidiens), la SNCF évalue le nombre de fraudeurs à 200 000. A Gare du Nord, la plus fréquentée, ils sont 6% en moyenne, mais parfois jusqu’à 20% en heures creuses. C’est à cette période de la journée que les contrôleurs ont voulu frapper.
Après un rapide briefing au poste de police de la gare, des dizaines d’agents se déploient aux quatre coins de la station, quelques mètres après les portiques de validation ou sur les quais à la sortie des trains de banlieue. Thibault, en provenance de Groslay (Val-d’Oise), règle ses 50 € de contredanse dans la foulée. S’il avait voulu payer plus tard, c’était le double, depuis la hausse du tarif des amendes lundi dernier. « Je n’ai pas pu acheter mon billet, le guichet ne marchait pas », se défend-il, sans grande conviction.
Sur le seul réseau SNCF Transilien (3 millions de voyageurs quotidiens), la SNCF évalue le nombre de fraudeurs à 200 000. A Gare du Nord, la plus fréquentée, ils sont 6% en moyenne, mais parfois jusqu’à 20% en heures creuses. C’est à cette période de la journée que les contrôleurs ont voulu frapper. […]
« Beaucoup de contrevenants n’ont même pas conscience qu’ils peuvent voyager gratuitement ou presque, reconnaît Michel Bendjiriou, responsable de la lutte antifraude sur les lignes B, H et K. Nous sommes aussi là pour faire de la pédagogie. »
Le Parisien