Le taux de croissance de la Suède a atteint 4,5% au dernier trimestre 2015, notamment grâce à l’immigration. On est loin des 1,5% de la France, dont la politique à l’égard des réfugiés diffère. Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l’OCDE, répond aux questions de LCI sur cet exemple scandinave et les leçons que pourrait en tirer l’Hexagone.
La Suède a connu un taux de croissance de 4,5% au quatrième trimestre 2015. L’équivalence d’un taux de croissance asiatique, rapporte France Inter. Comment expliquer un tel boom ? Les économistes suèdois sont arrivés à un consensus : les migrants. La Suède est en effet le pays d’Europe qui a le plus accueilli de réfugiés en 2014 et 2015 : 1.600.000 personnes au total, pour 9,5 millions d’habitants.
Mais qu’en est-il de la France ? Pourrait-t-on imaginer un tel boom économique liée à l’immigration ? Par pour l’instant, selon Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En cause selon lui : notre politique en matière d’immigration, qui n’est pas la même qu’en Suède, et les demandeurs d’asile moins nombreux dans l’Hexagone. […]
LCI : Avec l’immigration, les dépenses de l’Etat en prestations sociales ne s’accroissent-elle pas ?
Jean-Christophe Dumont : D’un point de vue fiscal, les immigrés rapportent plus en impôts qu’ils ne reçoivent de prestations individuelles. […]