Avec Jean-Christophe Lagarde et 600 autres élus centristes de l’UDI, Laurent Hénart, le président du Parti radical, a annoncé mercredi son ralliement à Alain Juppé. Il s’explique auprès du JDD.
Vous avez annoncé vouloir soutenir Alain Juppé. Avez-vous posé des conditions à ce ralliement?
Nous ne sommes pas dans une négociation de marchands de tapis. Tous les radicaux, comme l’ensemble des Français à en croire les sondages, veulent tourner la page François Hollande. Il y a besoin d’une alternance tout en évitant le risque frontiste. Et le meilleur candidat pour cela, c’est Alain Juppé. La façon qu’il a de combattre l’extrême droite – il refuse de chasser sur les terres du FN – convient aux radicaux. […]
Primaire de droite: le centre apporte son… par publicsenat
L’UDI ne présentera donc aucun candidat à la présidentielle. A moins que François Bayrou ne se présente en cas de défaite d’Alain Juppé, les centristes seront donc absents de ce scrutin. L’UDI risque-t-elle de devenir inaudible ?
Nous serons audibles sur le fond, par nos propositions. Après, il y a l’enjeu majeur des législatives. Dans cette optique, la recomposition politique sera incontournable et s’amorcera dès la présidentielle. La raison est simple : il risque d’y avoir des triangulaires (gauche/droite/FN) au second tour dans deux circonscriptions sur trois. Le scrutin de juin est donc à haut risque car il peut aboutir à une majorité parlementaire introuvable. Il va donc falloir réunir des gens qui s’opposent selon les clivages politiques mais qui sont d’accord sur l’essentiel. C’est le rôle des radicaux, et de tous les centristes, de faire le lien entre une partie de la gauche et une partie de la droite. C’est le seul moyen de prévenir une crise institutionnelle majeure.