Les quartiers nord de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ont connu plusieurs épisodes de violences ces derniers mois. En toile de fond : une rivalité exacerbée entre « jeunes » et « anciens » pour le contrôle des territoires. Et donc des trafics
Depuis plusieurs mois maintenant, la lutte fait rage au pied des tours entre une bande émergente de « jeunes » et les figures déjà installées de la délinquance locale. Ces « historiques », souvent trentenaires, exerçaient jusque-là une mainmise totale sur le secteur et les transactions illicites qu’il abrite. Ils sont aujourd’hui concurrencés par une nouvelle génération décidée à se faire sa place. Peu importent les moyens.
« Les gamins s’assoient sur la réputation des uns et des autres, témoigne Sofiane, qui a grandi sur place. Ils n’en ont rien à foutre qu’Untel ou Untel sorte de prison et veuille reprendre ce qu’il a laissé quelques années plus tôt. Les jeunes se sont appropriés certains business et hors de question qu’ils les lâchent. Au mieux, ils laisseront une part du gâteau à celui qui va leur rendre service, mais pas plus. Et ils seront sans pitié avec ceux qui vont les gêner. »
Autre problématique, dans ce paysage en pleine recomposition : le rôle trouble, et semble-t-il croissant, joué par certains membres de la communauté tchétchène, décrits comme « très influents ».