14/10/2016
13/10/2016
Le président de la Cour de cassation a perçu comme une “humiliation” les propos virulents de François Hollande sur la “justice“. Les explications de François Hollande, mercredi 12 octobre, n’auront donc pas convaincu.
Jeudi 13 octobre, les représentants de la Cour de Cassation ont qualifié les propos présidentiels sur la justice d'”humiliation”, lors d’un point presse. Il a de ce fait exclu toute excuse de contexte pour les confidences du président de la République.
“Cette institution, qui est une institution de lâcheté (…) parce que c’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique. La justice n’aime pas le politique“, avait déclaré François Hollande aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans son livre d’entretiens Un président ne devrait pas dire ça… Les Secrets d’un quinquennat,.
Le président de la République aurait aussi confié : “Ce n’est pas une engeance facile, la magistrature, il ne faut vraiment pas commettre de fautes, on peut être lynché.”
Sans surprise, ces propos ont eu de quoi choqué la magistrature. Aussi le premier président et le procureur général de la Cour de cassation, Bertrand Louvel et Jean-Claude Marin, se rendront ce mercredi soir à l’Élysée pour obtenir des explications de la part de François Hollande.
Les deux plus hauts magistrats de France ont fait l’annonce de ce rendez-vous sur le compte Twitter de la Cour de cassation. “Ils vont demander des explications au chef de l’État“, a-t-on précisé dans leur entourage. Pas suffisante, au regard des réactions du jour. L’Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire, s’était auparavant élevée contre ces propos.