En milieu de journée, Fribourg, en Forêt-Noire, vit encore cet automne à l’heure de l’été indien. À une quarantaine de kilomètres de Strasbourg, 250.000 Allemands et depuis un an, la ville accueille 3.400 réfugiés, surtout des Syriens. Cette maison en est un exemple.
Désormais sur la boîte aux lettres deux noms, une famille venue d’Alep y a trouvé un hébergement. Cette psychologue et son mari possèdent la maison et sur le même palier, ils louent un appartement de trois pièces à cette famille arrivée il y a un an et demi.
Le père de famille cherche toujours du travail. Ancien chauffeur de taxi et coiffeur en Syrie, Abdoulaziz Al Mohamad a fait ici ses premiers pas de photographe et la ville de Fribourg expose quelques-unes de ses œuvres dans un musée.
La municipalité construit actuellement trois résidences pour accueillir les demandeurs d’asile, mais pour le moment, certains sont encore dans ces containers et chaque matin, cours d’allemand. Cependant, certains bénévoles ont connu des désillusions. Beaucoup de ces bénévoles s’inquiètent de la montée des scores d’un parti d’extrême droite, l’AFD, plus de 14% aux élections régionales de Berlin il y a un mois.