Dans les entretiens qu’il a accordés aux journalistes de Libération au cours de son mandat, M. Hollande livre différentes considérations surprenantes concernant l’immigration. Il y a « un problème avec l’islam, dit-il, (…) parce qu’elle veut s’affirmer comme une religion dans la république ». Ou encore « Comment éviter la partition, car c’est quand même ça qui est en train de se produire ». Ou encore « On ne peut pas continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle… ». Ou encore « Il y a des choses qui marchent très bien et l’accumulation de bombes potentielles liées à une immigration qui continue. Parce qu’elle continue ». Ou encore «Je pense qu’il y a trop d’arrivées d’immigration, qui ne devrait pas être là infos».
M. Hollande pense donc qu’il y a trop d’immigration et il se montre bien conscient des graves problèmes qu’elle pose. Et pourtant il n’a rien fait pour l’endiguer. Il pouvait par exemple faire en sorte que l’immigration légale diminue. En faisant changer la loi de façon à ce que l’administration accorde moins de titres de séjour. Il n’en a rien fait. Non seulement l’immigration légale n’a pas diminué sous son mandat mais elle au contraire continué à augmenter: 200.000 par an en moyenne. Sans parler de l’immigration illégale. Sans parler des naissances dans les familles issues de l’immigration.
Parmi ceux qui conduisent la politique immigrationniste et parmi ceux qui l’approuvent, il y a trois catégories. Les milieux économiques sont favorables à l’immigration parce qu’elle permet de pourvoir les emplois peu qualifiés et mal payés, fait pression à la baisse sur les salaires et accroît les profits. La deuxième catégorie d’immigrationnistes est celle des idéologues, favorables aux sociétés pluriculturelles et multiraciales, à un monde sans frontières, à un monde de citoyens du monde. La majorité des immigrationnistes, qui constituent la troisième catégorie, ont des motivations d’un autre ordre : ils sont immigrationnistes par opportunisme et carriérisme.
Ce ne sont pas forcément des immigrationnistes enthousiastes. Ils ne sont pas forcément convaincus du bien-fondé des politiques conduites. Beaucoup sont même conscients que l’invasion migratoire va aboutir à des catastrophes. Mais ils savent que s’ils disent ce qu’ils pensent réellement ou même s’ils expriment leurs doutes, leur carrière politique ou administrative sera immédiatement terminée. Ils relaient donc le discours dominant et appliquent cyniquement la politique immigrationniste souhaitée par les patrons et par les idéologues. Précisons que les immigrationnistes carriéristes s’arrangent pour échapper pour eux-mêmes aux conséquences des politiques qu’ils appliquent, en habitant dans des endroits protégés de l’immigration et en y scolarisant leurs enfants.
La plupart des immigrationnistes, donc, ne sont pas personnellement convaincus du bien-fondé des politiques suivies. Ils n’en sont pas moins, par carriérisme, des rouages actifs de l’immigrationnisme. Hollande vient de vendre la mèche. Il n’est pas chef d’entreprise, on le savait. Il n’est pas non plus un idéologue, on s’en doutait. Il appartient à la vaste corporation des cyniques et des hypocrites qui sont immigrationnistes par carriérisme.
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