Près de huit siècles après les faits, l’Eglise catholique d’Ariège (sud-ouest de la France) a demandé pardon, dimanche, pour le massacre des Cathares, une des pires atrocités de l’Inquisition durant laquelle des centaines d’hérétiques ont été brûlés vifs.
Cinq cents personnes environ assistaient dimanche à une “démarche de pardon” pour les massacres de Cathares, dans le village de Montségur, où en 1244, environ deux cents d’entre eux ont été brûlés.
“Les adeptes de cette voie ont été pourchassés et condamnés à de lourdes peines allant de l’emprisonnement à la mise à mort par le feu, lors de bûchers terribles comme ici, à Montségur“, a reconnu le prêtre qui a ouvert dimanche la célébration prononcée en l’église du petit village de Montségur.
“En cette année 2016 voulue par le pape François comme année de la miséricorde, nous, croyants catholiques en Ariège, ne pouvons aujourd’hui que regretter ces actes et les condamner“, a poursuivi le prêtre. […]
Le 16 mars 1244, environ deux cents Cathares, des chrétiens qui s’opposaient au catholicisme romain, étaient mis à mort après un long siège du château de Montségur. […]
“C’est un pardon qui vient un peu tard mais mieux vaut tard que jamais“, a réagi auprès de l’AFP Gérard Millet, président de l’association “Chevaliers et gentes dames d’Occitanie”, dont le but est de “maintenir la tradition occitane“.