Une centaine de personnes a assisté, vendredi soir, à la réunion publique de présentation du Centre d’accueil et d’orientation des migrants, qui va ouvrir à Saint-Priest-de-Gimel (Corrèze). Inquiétudes nombreuses et propos rassurants.
Vingt à vingt-cinq personnes au maximum en même temps, et jusqu’au 31 mars […] Vendredi soir à l’occasion d’une réunion publique, les habitants ont pu poser toutes leurs questions. Morceaux choisis. […]
Qui va me promettre qu’il ne va rien arriver, qui va me garantir la sécurité de mes enfants ?
Le sous-préfet : ll y aura beaucoup plus de patrouilles de gendarmerie que d’habitude, mais ailleurs en Corrèze, là où il y a des déjà des migrants, elle n’a jamais eu besoin d’intervenir.
J’ai appris la nouvelle par les médias et les bruits qui ont couru. Pourquoi ?
Le maire : je n’avais pas d’informations, et quand on n’a pas d’informations, on ne dit rien. La commune n’a jamais demandé à avoir des migrants, et d’ailleurs, si Voilco avait dit non, la question ne se serait pas posée.
Voilco : nous ne nous sommes pas portés candidats, c’est l’Etat qui nous a sollicités, et nous avons accepté. Nous recrutons une personne à temps plein pour gérer cet accueil, ainsi qu’un cuisinier à temps plein. Chacun des salariés de Voilco va y travailler. […] 25 hommes à Voilco, qu’est-ce qu’ils vont faire de leur journée ? […] Il se pose le problème du religieux, et de la laïcité. J’espère qu’il n’y aura pas de mosquée, de salle de prière ou de prière de rue.
Le ROC : il n’est pas question de construire quoi que ce soit. La pratique religieuse reste une affaire privée. […]
Les migrants, ce sont 80 % d’hommes. Où sont les femmes et les enfants?? On ne peut pas faire confiance à des hommes qui laissent femmes et enfants chez eux.
Le sous-préfet : S’ils avaient pu venir avec leur famille, ils l’auraient fait. Mais les hommes sont les seuls à pouvoir faire face à ce voyage dans des conditions terribles. S’il y avait juste à traverser un col, il y aurait plus de familles, mais c’est plus dangereux que cela. Et pour s’échapper du pays, il faut payer les passeurs. […]
