Un mot mal interprété ou un simple rappel à l’ordre. Au collège Henri Longchambon, établissement classé « Rep plus » (réseau d’éducation prioritaire), situé dans le 8ème arrondissement de Lyon, un « rien » peut souvent mettre le feu aux poudres. Il suffit parfois d’un regard ferme, d’un ordre ou d’un reproche.
En première ligne : les enseignants, confrontés quotidiennement à la violence verbale de leurs élèves. Des insultes mais aussi des coups, de plus en plus. Trois agressions physiques ont été enregistrées ces deux dernières semaines dans l’établissement. Ce qui a poussé les professeurs à se mettre en grève pendant trois jours. Une autre est survenue ce lundi matin alors que les enseignants avaient voté la reprises des cours.
« La première fois, une enseignante a été la cible de jet de chaise en plein cours. Ce lundi matin, une élève a empoigné l’une de nos collègues au col afin de l’étrangler. Elle lui a mis des coups de poing et de pied car ayant séché le cours, elle avait été envoyée chez la principale. La situation aurait pu être bien plus grave si certains n’étaient pas intervenus », relate Deborah Duvignaud, porte-parole des personnels. […] […] « On avait déjà un service civique. Il a déjà démissionné tellement il n’en pouvait plus » […]