Invitée mardi de France 24 et RFI, Marine Le Pen s’est livrée à une attaque en règle contre le texte récemment publié par les évêques de France qui alertait contre “les enfermements identitaires” et appelait à “une foi chrétienne pouvant coexister avec une grand diversité de religions”.
« Ils n’ont pas à faire de politique », estime la présidente du Front national. Puis, interrogée sur l’opposition des évêques à l’interdiction des signes religieux, elle précise sa pensée : « Si on conçoit que la France a été modelée par son héritage chrétien, je ne comprends pas qu’un certain nombre de membres du clergé ne défendent pas cet héritage et, en réalité, au motif d’une prétendue solidarité des religions, facilitent le travail des fondamentalistes islamistes. C’est ce type de comportement qui facilite le fondamentalisme islamiste».
En juin 2011, Marine Le Pen avait déjà déclaré, dans une interview à l’hebdomadaire La Vie: « Le clergé français a pris des positions éminemment politiques de lutte contre le FN. Il est sorti de son rôle et transmet des préjugés qui vont à l’encontre des principes qu’il devrait défendre (…) Les curés devraient rester dans leur sacristie, surtout quand on voit leurs résultats. Une partie de l’effondrement moral de nos sociétés, de l’avancée de l’individualisme et du consumérisme, est liée à l’affaiblissement de l’Église. Si les prêtres s’occupaient de leurs ouailles plutôt que de politique, cette situation serait probablement réversible. »