Alors que les policiers manifestent quotidiennement depuis trois jours, le député PS de l’Essonne Malek Boutih a prôné jeudi une « vraie offensive anti-racaille dans les banlieues ». « Il faut arriver à isoler les voyous aujourd’hui du reste de la population et de la jeunesse », a estimé l’ancien président de SOS Racisme, sur RTL, défendant les forces de l’ordre : « c’est normal que les mecs aient les boules, qu’ils aient peur, on doit les protéger », a plaidé ce soutien de Manuel Valls. Ce n’est pas la première fois que le député utilise un terme plus souvent employé par la droite que par la gauche.
« Ce qui a changé, c’est le niveau de violence, le terrorisme, et cette frange de population qui veut tuer un policier ». Membre de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, Boutih dénonce « un nouveau gangstérisme né de la prohibition de la drogue, de l’abandon des territoires, d’une décentralisation qui fait qu’on a des élus locaux parfois, soit qui parlementent avec les voyous, soit les laissent faire, soit qui disent Il me faut de l’argent ». « Qu’on arrête de donner des chèques à des élus, des associations. (…) La politique du chèque est une politique d’échec. C’est une histoire qui est née il y a 30 ans », a-t-il reproché. […]