Ils sont confrontés à des violences quotidiennes. Hervé Lefebvre, en poste au commissariat de Vitrolles, a 30 ans de métier. “Vous arrivez sur un différend familial. Le mec pète un plomb, sort un couteau et vous court après. Ça m’est arrivé” relate le policier. Aujourd’hui, il est fatigué par les violences à répétition et les lourdeurs administratives.
Pierre exerce en Seine-Saint-Denis dans un commissariat délabré avec du matériel hors d’usage. Craignant pour sa sécurité, il déplore son “gilet pare-balles” fourni en 2005 et non changé depuis. Sa femme, aussi dans la profession, constate la même situation. “On ne part jamais sans se dire au revoir, même lorsque l’on s’est disputés“, témoigne le couple.
Thomas, un policier de la brigade anti-criminalité, a confié mercredi ressentir “beaucoup de colère” et de “frustration“. Alors que des manifestations de policiers ont lieu depuis lundi pour dénoncer leurs conditions de travail, l’homme âgé d’à peine 40 ans a expliqué avoir déjà “eu peur” et “ressenti des tremblements” face aux dangers du métier.
“J’ai la chance de pouvoir rentrer chez moi, voir mes enfants“, a-t-il affirmé. Ce père de famille en a notamment profité pour lancer un appel afin de demander plus “de moyens, du matériel, travailler en sécurité“.