Rodolphe Schwartz, ancien adjoint de sécurité et sympathisant du Front national, est l’un des manifestants les plus virulents. Problème : il a quitté la police.
Cette nuit, devant les grilles du ministère de l’Intérieur, Rodolphe Schwartz s’exprimait devant les médias audiovisuels au nom des policiers en colère qui battent le pavé parisien depuis lundi. Mieux, il « négociait » avec un commissaire qui semblait faire l’intermédiaire entre le cabinet du ministre Bernard Cazeneuve et les manifestants afin d’organiser une rencontre entre lui et le titulaire de la Place Beauvau. Or, Schwartz, ancien adjoint de sécurité (ADS) au commissariat du 19e arrondissement de Paris, ne fait plus partie des effectifs de la préfecture de police depuis 2014. Il a échoué à plusieurs reprises au concours de gardien de la paix, puis s’est reconverti dans le privé : il est désormais employé chez Carrefour.
Très actif pour récupérer la colère des policiers, il était présent à Évry le soir où le DGPN Jean-Marc Falcone a été hué à la sortie de la Direction départementale de la sécurité publique. « C’était un des plus véhéments, raconte un fonctionnaire présent. Plus il s’agite, plus les autres suivent. Il profite d’une réelle frustration et d’une vraie révolte. ».
C’est une aberration que Schwartz s’autoproclame porte-parole.
Jeudi soir, Place Beauvau, il fut le plus virulent des porte-parole qui s’adressaient aux médias. « Il joue au jusqu’au-boutiste alors qu’il ne risque rien », commentait un ex des Renseignements généraux de Seine-Saint-Denis, aujourd’hui en poste à Roissy, qui tentait de tempérer ses saillies à la mode « Tous pourris ». « Les collègues ne sont pas d’extrême droite. C’est une aberration que Schwartz s’autoproclame porte-parole », explique un brigadier d’origine maghrébine.
(…) Le Point