[…] Gloss sur les lèvres, boucles d’oreilles élégantes et joli bonnet bleu vissé sur la tête… Amani n’a pas l’air d’avoir passé la nuit dans la « jungle ». « C’est parce que je sais que je ne vais plus rester ici très longtemps, rigole-t-elle. Alors, je me prépare… » A aller où ? « Je ne sais pas mais je suis contente. »
Originaire du Darfour, cette maman de quatre enfants, arrivée à Calais il y a trois mois, a fini par donner ses empreintes aux « gens de l’Ofpra », dont elle ne peut éviter d’écorcher le nom. Office français de protection des réfugiés et apatrides. Autrement dit, la jeune femme vient de demander l’asile en France et devrait être transférée dans un centre d’accueil et d’orientation quelque part en France après le démantèlement de la « jungle ».
« A Paris, j’étais sous le métro et je n’ai jamais trouvé la ‘’maison’’ où faire les papiers. C’est pour cela que je suis venue ici. C’est plus simple. » Attirée par l’Angleterre lors d’un exil qui lui a coûté 2.500 dollars, cette tatoueuse de métier a fini par découvrir que le système éducatif français était très bon. « C’est le plus important pour moi. Maintenant, je veux faire venir mes quatre enfants ici. » […]
Tomas, 20 ans, a perdu toute sa famille en Érythrée : « Prendre des cours de français serait bien. Cela m’aiderait pour draguer les jolies filles » […]
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