Selon Le Monde, Manuel Valls a évoqué jeudi sa “colère” personnelle et une “honte” ressentie selon lui par les militants socialistes à la lecture du livre-confessions de François Hollande.
Les mots du Premier ministre Manuel Valls sont durs après la lecture du livre-confessions de François Hollande, Un président de devrait pas dire ça… “C’est ce que je ressens, il ne faut pas se taire et toujours nommer les choses“, a confié le chef du gouvernement, cité par Le Monde, dans l’avion qui le conduisait à Bordeaux où il tenait jeudi soir une réunion publique. Il a estimé “avoir une véritable responsabilité” pour sortir de la crise.
Selon Manuel Valls, le livre des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nourri des confidences du président de la République, “a provoqué un choc, un abattement chez les parlementaires” socialistes, “il a agi comme un révélateur“. Reprenant des propos critiques à l’égard de François Hollande déjà tenus mardi par le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, le Premier ministre a estimé que “le pays a besoin d’incarnation“. Les cinq prochaines semaines, dans l’attente de la décision de François Hollande de se présenter ou non à sa succession, seront “décisives pour la gauche de gouvernement“, a ajouté Manuel Valls. […]
Mêlant savamment loyauté partisane et disponibilité personnelle, il s’est posé en “militant actif du rassemblement (de la gauche) et de la responsabilité collective”. “Je n’ignore rien de votre malaise. Qui sera candidat? Le président peut-il se représenter? Ces questions existent, vous en discutez“, a-t-il ajouté selon Le Monde. “Il faut les résoudre et moi, comme Premier ministre, j’y prends ma part“, a-t-il poursuivi.
Le JDD