“La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame.“
François Hollande était samedi à Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire dans ce qui fut le plus grand camp d’internement de Tsiganes de France. Il a reconnu la responsabilité de la France dans cette tragédie.
François Hollande a plaidé pour que le livret dont les gens du voyage en France ont l’obligation de délivrer aux autorités soit abrogé. “Pour que les gens du voyage soient des citoyens comme les autres, des Français et des Françaises à part entière“, a dit le chef de l’État.
Voilà plus de trente ans que les Tsiganes de France attendaient cette reconnaissance. Samedi matin, François Hollande était à Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire à l’occasion d’une cérémonie nationale du souvenir organisée sur les vestiges d’un camp d’internement de Tsiganes datant de la Seconde Guerre mondiale. Ce déplacement du chef de l’État symbolise le 70e anniversaire de la libération des derniers Tsiganes en 1946.
«Le jour est venu et il fallait que cette vérité soit dite», a dit le président français. «La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame», a-t-il poursuivi. «La France reconnaît sa responsabilité dans le drame de Montreuil-Bellay» sans «oublier que dans d’autres régions, les gens du voyage ont été déportés à Auschwitz parce qu’ils étaient des Tziganes», a dit François Hollande.
C’est la première fois qu’un président évoque ainsi la responsabilité de l’Etat dans la persécution des gens du voyage, une reconnaissance réclamée de longue date.