Nouvelle opération de police dans le 19e arrondissement de Paris. L’objectif : contrôler les situations administratives de quelque 2.000 migrants et nettoyer les lieux. Dans la foulée du démantèlement de la “jungle” de Calais, les autorités veulent évacuer le campement installé aux abords de la station de métro Stalingrad.
Lundi 31 octobre, deux cordons de CRS ont encerclé une bonne centaine de migrants, une partie sous la station Jaurès du métro aérien, une autre au niveau du canal Saint-Martin, où sont principalement installés des Afghans. Une pelleteuse a ramassé matelas, couvertures et cartons, au grand dam des migrants. “S’ils ne nous donnent pas d’abri, pourquoi détruisent-ils nos maisons ?” s’est interrogé un Afghan.
“Ça ne peut pas continuer comme ça” déplore Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris en charge du Logement et de l’hébergement, présent sur les lieux. “Cela fait une semaine qu’avec la maire de Paris, nous interpellons l’État. La situation est devenue insupportable à Stalingrad, insupportable pour les réfugiés, elle est insupportable pour les habitants donc il est grand temps que l’État mette à l’abri ces personnes qui aujourd’hui vivent dans des conditions indignes” ajoute-t-il