Dans un éditorial titré “Un choix fatidique pour la démocratie américaine”, le quotidien britannique Financial Times apporte officiellement son soutien à Hillary Clinton, la candidate démocrate à la présidence américaine. Il suit ainsi les prises de position outre-atlantique du New York Times et du Washington Post, entre autres.
“Malgré ses défauts, Mme Clinton a toutes les qualifications requises pour être la première femme à être élue à la Maison-Blanche. Elle a le soutien du Financial Times.”
“Malgré toutes ses faiblesses, Clinton représente le meilleur espoir des États-Unis“, résume l’éditorial, alors que l’affaire des emails vient contrarier la campagne de la candidate démocrate à une semaine du scrutin. Le journal britannique souligne à quel point l’issue de cette élection peut être “em>grave” et ce, “pour l’Amérique et pour le monde entier”, dans un contexte notamment où l’Europe a perdu “l’un de ses piliers” à l’occasion du vote des Britanniques en faveur du Brexit. Les tensions au Moyen-Orient, avec la Russie ou encore le défi que pose la Chine en “défiant le rôle dominant des Etats-Unis” en Asie justifient, selon le FT, le choix de Clinton.
Déclinant le CV de la candidate – de First Lady à secrétaire d’État-, le quotidien oppose sa légitimité à celle de son rival républicain, Donald Trump, “doué pour le dénigrement pas pour la diplomatie“. Le FT juge que ce dernier a démontré “son mépris pour la démocratie américaine“.
Pour autant, nuance le journal britannique, Hillary Clinton, qui représente un “establishment” à l’ancienne, “a beaucoup à prouver“. Notamment à la classe moyenne, qui a perdu en pouvoir d’achat depuis plusieurs décennies “tandis que les 1% se sont enrichis“. […]