Faisal, gérant d’un magasin de vêtements avenue de Flandre, est catastrophé. «Le quartier est mort, insalubre, les gens se barricadent chez eux, ils n’osent même plus aller à la boulangerie, moi je fais un chiffre d’affaires de 50 à 60 euros par jour!, s’affole-t-il. Encore quelques semaines comme ça et on mettra la clé sous la porte.»
Ce Pakistanais n’a «rien contre ces pauvres gens», assure-t-il, mais il ne tolère pas «les agressions et les vols» dont ils se rendraient coupables. Des sacs à main, un collier au cou d’une dame, une baguette à la main d’une personne âgée… énumère Jeanne, une riveraine du quartier qui a vu une habitante «se faire tabasser».
«La France est un bon pays avec eux, dit Faisal, elle les aide. Alors le minimum, c’est qu’ils respectent ses lois, ses citoyens, ses commerçants.» Véronique, 63 ans, riveraine historique et militante de gauche qui ne s’y laissera «plus prendre», est révoltée. «On est déjà dans un arrondissement pauvre, on a du mal à s’en sortir avec notre propre misère, pourquoi nous en remettre une couche avec ce campement?, interroge-t-elle. On devrait répartir les migrants dans différents quartiers de Paris comme on le fait avec les centres d’hébergement dans les différentes régions de France.»
Merci à lesaumonrugit