[…] Elles seraient plusieurs milliers – aucun chiffre officiel n’est disponible – à s’être laissées attirer en Tunisie. Les affaires tournent bien, mais au prix d’une lourde servitude faisant tache sur l’image de la Tunisie « éclairée ». Au bureau de Tunis de l’association Maison du droit et des migrations, la branche tunisienne de France Terre d’Asile, on relève que les visites de « bonnes » africaines en rupture – et venant demander conseil – ont augmenté de 60 % sur les six premiers mois de 2016, par rapport à la période correspondante en 2015.
« Je n’ai pas pu tenir plus d’un mois », raconte Angèle. Le désenchantement a été brutal. A son arrivée à Sfax, elle a découvert qu’elle serait contrainte de travailler gratuitement durant cinq mois. Ses patrons tunisiens avaient avancé son billet d’avion, apprend-elle à son grand étonnement, et elle devrait ainsi les rembourser. Elle qui pensait que les 450 000 francs CFA (environs 650 euros), acquittés à Abidjan à un agent du réseau de recrutement incluaient le billet d’avion, commence à comprendre l’arnaque.
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