Dans le plan de démantèlement de la “jungle” de Calais, la Corse est la seule région –avec l’Ile-de-France- à ne pas accueillir de migrants. L’État qui conduit ce dispositif d’urgence explique cette absence par un surcoût lié à l’insularité et l’inexistence de structures d’accueil.
Dans le dispositif qui vise à répartir hommes seuls, familles ou personnes vulnérables à travers la France, l’État explique que si la Corse n’accueille pas de migrants c’est que la région ne dispose pas de guichet unique.
Administrativement, c’est en effet la première démarche du demandeur d’asile. Il doit s’y enregistrer. Le guichet unique est composé d’agents de la préfecture et d’agents de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Il en existe 34 répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain, mais aucun en Corse.
Mais pour l’État, c’est aussi l’insularité qui isole la Corse du dispositif d’accueil.
“Il aurait fallu les faire venir jusqu’en Corse, pour ensuite une fois qu’on les avait accueillis dans un centre d’accueil et d’orientation, les faire retourner sur le continent pour faire un certain nombre de démarches administratives“, explique Jean-Philippe Legueult, secrétaire général de la préfecture de Corse du Sud.
Trop cher donc, et pas de structures. Pourtant pour pallier à ce problème de logistique dans d’autres régions isolées, ce sont les fonctionnaires des guichets uniques qui se déplacent. Rien de tel en Corse. […]
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