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“24 Heures en Questions” sur LCI (02/11/2016).

Jean-Eric Branaa (auteur de Qui veut la peau du Parti Républicain ? L’Incroyable Donald Trump.)

“L’Election de Donald Trump est possible depuis 1 an. La grosse erreur de pas mal de journalistes depuis le départ est de l’avoir appelé Clown. Il a été dans l’outrance mais n’a jamais été un clown. Il s’est lancé dans la campagne avec une posture très différente des autres, qui était de dénoncer le monde politique en disant “Je ne suis pas un politicien, je veux qu’on arrête avec, 1, le politiquement correct, 2, avec cette idée qu’on ne peut pas changer les choses”. Il est arrivé avec cette posture en répétant ce que Reagan avait dit à sa grande époque “On nous explique que les problèmes sont trop compliqués pour qu’on nous donne les réponses, moi je prétends que les réponses peuvent être énoncées de façon simple, et je vais le faire“. Alors ça a donné, effectivement, ces outrances qui nous ont soulevé le coeur et qui ont fait qu’il a occupé les premières pages des journaux. Et c’est là où l’analyse a été complètement biaisée dès le départ, parce que si vous regardez le doigt ou si vous regardez un petit peu plus loin, vous ne voyez pas tout-à-fait la même chose. On s’est attachés à regarder le doigt de Donald Trump, on n’a pas regardé un petit peu plus loin. Or, il était en train de se placer lui-même en position d’être gagnant, et c’est ce qu’il a fait ! Lorsque j’écrivais mon livre sur Donald Trump, au mois d’août l’année dernière – je l’ai assez dit sur les plateaux – aucun éditeur n’en voulait parce que tout le monde pensait qu’il allait s’écrouler, il n’empêche qu’il s’est pas écroulé, et l’analyse que je prétendais porter à ce moment-là qui était “Cet homme-là a pris la bonne posture parce que l’Amérique est excédée et qu’il s’est mis du côté des gens excédés pour crier avec eux”, ça a fonctionné !”
Guillaume Debré (Auteur de Washington, comment l’argent a ruiné la démocratie américaine)

“Il incarne formidablement ce message ! Parce que des hommes politiques qui ont dit “Washington est corrompu, ça va mal, je vais vous réformer tout ça”, y’en a eu pléthore – Barack Obama le 1er, qui était un message anti-establishment – mais lui, il incarne fondamentalement cette révolte qu’il y a dans l’électorat principalement blanc américain, qui est que Washington ne sert plus leurs intérêts. Et la manière de montrer qu’on n’est pas du sérail washingtonien, c’est d’être outrancier, truculent, et surtout pas politiquement correct. Le politiquement correct aux Etats-Unis est devenu le mode d’expression de Washington. Et ça, il l’incarne formidablement.”


Voir aussi :
Branaa décrypte les nominations de Donald Trump à la Maison Blanche (14/11/16)
Branaa affirme que Trump fera tout ce qu’il a dit (21/01/17)
Branaa : «La côte de popularité de Trump grimpe à plus de 50% grâce à son décret anti-immigration» (01/02/17)
Branaa:«Trump a dit aux Polonais qu’il fallait protéger notre civilisation de l’islamisme terroriste radical» (08/07/17)
Clash sur Macron et l’Accord sur le Climat : Jean-Eric Branaa vs Jeremy Ghez (17/07/17)
Branaa : «82% des Républicains estiment que Trump fait un bon début de mandat» (21/07/17)

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