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C’est le talon d’Achille de l’armée française: du fait de l’organisation complexe de la maintenance et de l’usure accélérée liée aux opérations extérieures, les taux de disponibilité des avions et hélicoptères sont catastrophiques. Un chantier majeur pour Jean-Yves Le Drian.

Le comble, c’est que ce sont les hélicoptères les plus récents, comme le Tigre (combat) et le NH90 Caïman (transport), qui affichent les taux de disponibilité les plus faibles. “Lorsque les nouveaux équipements arrivent, ceux-ci montrent d’inquiétants signes de faiblesse, résume le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur des crédits de défense. J’en veux pour preuve les hélicoptères Tigre qui affichaient une disponibilité inférieure à 20 % [17,4%, NDLR] en 2014. En 2015, le chiffre est subitement classifié.” La situation n’est guère meilleure sur l’hélicoptère de transport NH90 en version marine, qui atteignait péniblement les 33% de disponibilité en 2014. “La marine a 17 machines, dont 10 sont en entretien, déplore Gwendal Rouillard, député PS et rapporteur du budget de la marine. Le 17ème NH90 ne peut pas voler à cause d’un problème mécanique, ce qui est totalement inacceptable pour une machine neuve.”

Même situation abracadabrantesque du côté des avions: le C-130 affichait 28,8% de disponibilité en 2014, moins que l’antique Transall (40,1%). Les députés ont aussi signalé la situation ubuesque de l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL-2), dont une partie sont en cours de rénovation: “Il y a moins d’ATL-2 sur la base opérationnelle de Lann-Bihoué qu’à Cuers-Pierrefeu, où est effectué le MCO, souligne Gwendal Rouillard. Sur les 22 appareils en flotte, la moitié est immobilisée à Cuers. Et la durée de la rénovation a doublé, de 18 à 36 mois.” On comprend mieux les réticences du ministère de la défense à publier les fameux chiffres de disponibilité, un choix aussi étonnant qu’inédit.

(…) Challenges

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