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Wabern [Hesse]. “J’ai craint pour ma vie”, déclare Selami Albayrak. Il tient le bistro depuis 15 ans. Il a été cambriolé deux fois. “Mais ce qui s’est passé là, c’était plus grave” […] .

[…] Un groupe de cinq hommes à la peau foncée s’était installé pour boire mercredi soir au “Piano”. Le groupe était là pour la première fois, Albayrak ne les connaissait pas. “Huit bières, deux vodkas” avaient été consommées[…]. Lorsque Albayrak voulut encaisser, les ennuis ont commencé. “Nous sommes Somaliens, nous ne payons pas”, auraient-ils dit. Deux hommes se seraient levés et seraient sortis. Albayrak a signifié aux trois autres qu’il ne voulait plus les voir dans son établissement et les a mis à la porte. “Ils étaient agressifs, ils étaient mauvais”, dit Albayrak. Le patron a ensuite verrouillé la porte.

Avec son dernier client, un client régulier, Albayrak est allé dans la pièce d’à côté. Il était en train de faire ses comptes lorsqu’il a entendu de grands bruits venant du dehors. Albayrak s’est avancé avec prudence et a aperçu deux personnes qui frappaient sur la fenêtre et sur la porte du bistro avec des barres de fer. Le patron croit avoir reconnu ses clients agressifs. “J’étais paniqué, je pensais qu’ils allaient me tuer”, dit cet homme de 58 ans.

À 2h16, il a appelé la police. […] “La police n’est arrivée qu’à 2h45”, assure Albayrak. Il a bien regardé l’heure. […]

Mais ce n’est pas seulement l’attente qui énerve Albayrak. Les propos des policiers étaient également inadaptés. À Albayrak qui demandait ce qu’il devait faire, on lui a seulement indiqué qu’il pouvait engager un service de sécurité. […] (Traduction Fdesouche)

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