Labib*, 14 ans, peine à trouver ses mots pour raconter qu’il s’est déguisé en zombie pour Halloween: ce jeune Syrien en jean et sweat à capuche gris résume ses vacances de la Toussaint devant sa classe à Miramas (Bouches-du-Rhône).
“Tu as fait qua?“, écrit un élève au tableau. Amal, 13 ans, une Syrienne elle aussi, arrivée cet été à Miramas, répond tout sourire: “J’ai été avec la famille“. La collégienne aux longs cheveux bruns raconte dans un français hésitant: “J’ai quitté Alep car c’était des problèmes là-bas”.
Avec sa famille, elle a traversé la Turquie, puis l’Europe, avant d’arriver à Lyon puis Miramas. Elle ne sait plus combien de temps a duré le voyage: “Beaucoup, beaucoup”. Aujourd’hui elle fait partie, avec 30 autres élèves, de l’Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UPE2A) du collège Albert Camus. Une structure ouverte, qui consiste à donner des cours de français à des petits groupes de jeunes migrants, tout en les insérant dans une classe “normale” le reste du temps.[…]
Abdel Aziz, 15 ans, originaire du Maroc, ne se voit pas vivre ailleurs: “J’aime la France, c’est meilleur ici!“
Merci à Stormisbrewing