Editorial du père Vincent Feroldi, Directeur du Service national pour les relations avec les musulmans, publié dans la revue “En dialogue” (N°2 octobre 2016).
Nous sortons d’un été meurtrier qui a frappé pays et villes. Souvenons-nous d’Alep, de Nice, de Saint-Etienne-du-Rouvray, de Kaboul, d’Orlando… […]
Au lendemain de l’assassinat du Père Jacques Hamel, nous savions que tout pouvait basculer dans la société française. Trop de ressentiment, trop de peur, trop de doute s’étaient accumulés dans le cœur de nos concitoyens, tout au long de ces derniers mois.
La haine, la vengeance, l’exclusion n’allaient-elles pas prendre le dessus, puisque « ils » avaient osé s’attaquer à une communauté en prière et à un homme de Dieu, officiant dans le chœur même d’une église ?
Oui ! Tout pouvait basculer dans une violence aveugle. Pourtant, en ce 31 juillet 2016, au moment où les chrétiens faisaient mémoire du mystère pascal, se sont invitées à la « Table de la Fraternité universelle » empathie, amitié et solidarité.
De nombreuses familles musulmanes, des chrétiens, des croyants d’autres traditions, des humanistes de toutes convictions se sont retrouvés dans un même « instant de communion ». Ils réaffirmaient ainsi que différences et diversités pouvaient se transformer une étonnante source de vie et de bénédiction pour toute l’humanité.