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Dans le sillage du deuxième débat de la primaire à droite, près de trente “élu.e.s “socialistes, notamment du premier cercle de François Hollande, dénoncent un projet commun inégalitaire, autoritaire, ainsi qu’une absence de préoccupation écologique.

En définitive, le programme commun de la droite est celui qu’elle a présenté à chaque élection depuis des décennies, celui qu’elle a essayé de mettre en œuvre à chaque fois que la société ne lui a pas résisté. C’est celui auquel les Français ont échappé en 2012.

Il faut reconnaître aux débats de la primaire de la droite un mérite réel quoique non désiré par ses participants : ils dévoilent, par-delà les ego déchaînés et les postures surjouées, leur projet commun, libéral et anti-social. On nous avait promis une confrontation de visions pour l’avenir, on nous propose un grand bond en arrière. La primaire de la droite, c’est «la caméra explore le temps» : à chaque émission, les téléspectateurs ont l’impression d’assister à un conseil des ministres de 1986, 1993, 1995 ou 2007.

Le programme commun de la droite menace la République sociale et dans ce dessein, notre bilan collectif dérange. Voilà pourquoi les libéraux-conservateurs font tout pour le cacher ou le caricaturer. Puisque les cartes sont désormais sur la table, parce que l’essentiel est le choix du projet de société pour le pays, l’heure est venue de comparer leurs intentions et nos réalisations. Pour que les Français puissent aborder l’échéance présidentielle en toute connaissance de cause. Pour que personne ne puisse dire, une fois son vote accompli, qu’il ne savait pas.

A droite, leur projet est de réduire les protections dont bénéficient les Français. Ils veulent abroger les droits nouveaux que nous avons créés au cours de ce quinquennat – les suppressions du compte pénibilité et du tiers-payant généralisé sont annoncées – et aussi remettre en cause des conquêtes plus anciennes, inscrites par des luttes et des lois au cœur de notre modèle social. Ainsi, tous les chefs de la droite veulent repousser, à 64 ou 65 ans, l’âge légal de départ à la retraite. […]

A droite, leur projet est de démanteler les services publics. A quoi, sinon à sa casse, conduirait un programme supprimant – selon les candidats – entre 200 000 et un million de postes dans la fonction publique ? Qui peut croire que cette destruction massive d’emplois publics épargnerait l’école, la santé, la sécurité, la justice ? Nous, nous avons créé 60 000 postes dans l’Éducation nationale – 80 000 avaient été supprimés sous le quinquennat Sarkozy. […]

Premiers signataires : Guillaume Bachelay, député de Seine Maritime ; Sébastien Denaja, député de l’Hérault ; Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques.
Cosignataires : Patricia Adam, députée du Finistère. Kader Arif, député de Haute Garonne. Luc Belot, député de Maine et Loire. Karine Berger, députée des Hautes-Alpes. Christophe Borgel, député de Haute Garonne. Erwan Binet, deputé de l’Isère. […] Libération

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