Dans son titre phare “Dignes, dingues, donc…”, la chanteuse, “qui a toujours été engagée”, raille une Église qu’elle trouve sectaire. Sauf le pape…
On la sait féministe, engagée, talentueuse et surtout libre. Elle nous le prouve une fois de plus dans un nouvel album réussi où l’artiste raille gentiment au passage la religion catholique, dans le titre évocateur Dignes, dingues, donc… Comme pour sonner les cloches d’une Église qu’elle juge trop passéiste ou moralisatrice. «Fais pas ci, fais pas ça/L’enfer te mangera/Dis pas ci, dis pas ça/Tapette sur les doigts», chante Véronique Sanson avec délectation.
Dans une interview accordée à RTL, l’artiste s’est expliquée sur la genèse de ce coup de canif. « Ça m’est venu en voyant la messe de Pâques à la télé. Et je voyais tous les gens habillés pareils. On a l’impression que c’est faux, qu’ils ont besoin de se déguiser pour se faire respecter, alors qu’ils n’ont pas besoin ! » Ce défilé de prélats place Saint-Pierre l’a immédiatement inspiré. « J’me promenais en ville/J’ai vu des funambules ainsi soit-il/Avec un drôle de style/Des chapeaux bien malhabiles/Tous habillés de rouge/Pour oublier les bouges/Des faux espoirs… », ironise Véronique Sanson dans son album.
«J’aime pas qu’on nous raconte des salades et qu’on nous menace de punitions, d’enfer, a-t-elle poursuivi sur l’antenne de RTL. Et je trouve que depuis 2 000 ans, l’Église a fait beaucoup de trucs pas terribles.» […]
Il y en a un qui trouve tout de même grâce à ses yeux : le pape François, porteur selon elle de beaucoup d’espoir. « Je trouve que c’est un type formidable qui ne sacralise pas tout, qui met les choses à leurs places, où elles doivent être, c’est-à-dire simples.»
Ce n’est pas la première fois en tout cas que Véronique Sanson égratigne une religion qu’elle juge liberticide. En 1988, elle sortait «Allah», une chanson qui dénonçait l’intolérance et le fanatisme religieux, sans pour autant critiquer l’islam. Elle s’en prenait aux hommes, qui détournaient un dieu pour semer la violence. […]
Tout en reconnaissant qu’elle ne la reprendrait plus aujourd’hui, pour éviter de tomber dans la « provocation ». […]
Merci à Victoire