(…) L’auteur présumé de cet acte a été interpellé à l’hôpital alors qu’il se faisait soigner. Des policiers qui étaient présents pour une autre affaire ont trouvé ses blessures suspectes et ont procédé à son arrestation. Ce Néerlandais a reconnu s’être bagarré avec la victime mais n’a pas pu affirmer avec certitude lui avoir arraché les yeux. Il a été déféré devant un juge d’instruction pour coups et blessures volontaires, torture et traitement inhumain.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la dispute serait liée aux origines africaines différentes des deux hommes. Sur Facebook, plusieurs proches de la victime avancent un motif politique. Liban Moustapha est en effet membre actif d’un mouvement d’opposition au régime de Djibouti. Ce dernier a d’ailleurs déposé plainte contre le principal responsable de l’organisation qui pourrait être à l’origine de cet acte.
(…) La Dépêche
C’est une agression d’une violence inouïe qui s’est produite dans la nuit de samedi à dimanche à Ixelles.
Aussi affreux et incroyable que cela puisse paraître, c’est malheureusement un arrachage d’yeux qui s’est produit ce week-end à Bruxelles. Une agression d’une violence inouïe, qu’on avait d’ailleurs jamais connue auparavant dans la capitale, de mémoire de spécialistes du monde judiciaire.
C’est pourtant bien ce qui s’est produit sur le coup des trois heures, dans la nuit de samedi à dimanche dans la commune d’Ixelles.
En pleine rue, un individu s’en est pris à un homme de 33 ans, d’origine africaine, lui arrachant les yeux, on ignore avec quel outil, avant de prendre la fuite.
Un témoin, qui passait par là, a pu avertir les services de secours et la police. Transportée à l’hôpital dans un état critique, la victime a survécu à ses blessures.
Dans le quartier où cela s’est produit, la police locale a mené une enquête afin de mettre la main sur l’auteur de cet horrible geste. Les yeux de la victime ont pu être retrouvés non loin du lieu de l’agression. Un détail qui glace le sang.
L’auteur des faits, lui, courait toujours à l’heure d’écrire ces lignes. Sur la motivation de son acte, le mystère demeure encore. Quelques pistes sont toutefois explorées par la police locale à ce stade. Celle d’un règlement de comptes entre membres de tribus africaines n’est pas exclue. Mais il est bien trop tôt pour confirmer cette hypothèse.
On connaissait jusqu’ici certaines pratiques particulièrement violentes lors de règlements de comptes entre bandes dans la capitale, comme les blessures par balles dans les jambes ou même les atteintes aux parties intimes, mais un tel procédé, consistant à arracher les yeux d’une victime, c’est vraiment très particulier, ce qui interpelle davantage encore les policiers chargés de retrouver l’auteur des faits.
À ce stade, la victime n’a pas pu délivrer de détails permettant de remonter la trace de son agresseur. Victime qui, selon nos infos, n’était pas connue de la justice.
Merci à Kroaz Du