L’accusé, Yannick Luende Bothelo, un Angolais de 29 ans corpulent, est entré dans le box peu après 09H00. Il comparaît pour l’assassinat et le viol de Marion, accompagné d’actes de tortures et de barbarie, ainsi que pour tentative d’assassinat et violences volontaires sur deux hommes âgés. […]
Le corps sans vie de Marion, frappé de 68 coups de couteau, avait été découvert le matin du 19 mars 2012 par une passante, à Bouguenais (Loire-Atlantique), dans des toilettes publiques près de Nantes en 2012.
Connu de la justice pour des cambriolages et des vols divers, il avait brisé son bracelet électronique quelques jours avant les faits et était visé par un mandat d’arrêt. […]
« Je suis Dieu », avait-il asséné aux enquêteurs, expliquant avoir croisé Marion et décidé de la tuer car tel était son « destin ». Il lui aurait ensuite volé son téléphone « pour appeler directement Sarkozy », le président de la République par qui il entendait se faire remettre les pleins pouvoirs… Une véritable fixation depuis des mois, révélera l’enquête, de la part de Luende Bothelo, qui se disait « né pour amener la paix », et qui avait appelé l’Élysée à plusieurs reprises.
Au-delà du caractère odieux de cet assassinat, c’est la santé mentale de l’accusé qui sera au cœur des débats, un homme dont le cas divise les experts. Si tous ont reconnu qu’il souffrait d’une « schizophrénie paranoïde » et de « troubles psychotiques », seuls deux d’entre eux ont estimé que son discernement n’était pas « aboli » mais seulement « altéré » au moment des faits — en clair, qu’il était responsable pénalement et ne nécessitait pas d’être envoyé en hôpital psychiatrique.
Merci à grrr