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Un bailleur social qui attaque l’État en justice pour cause d’insécurité. La démarche est inédite. C’est pourtant ce qu’a décidé de faire l’office public Plaine Commune habitat, qui gère 18 000 logements sociaux dans 7 villes de Seine-Saint-Denis. Confronté à une « explosion des actes locaux de violences », son président Stéphane Peu (élu PC de Saint-Denis), avait en septembre dernier, mis en demeure le préfet Pierre-André Durand de renforcer les effectifs de police à Saint-Denis (pour les porter à 500 fonctionnaires rattachés au commissariat) et dans les communes alentour.

« Son absence de réponse équivaut à un refus implicite. C’est ce refus que nous attaquons devant le tribunal administratif», indique Stéphane Peu. L’élu, qui tient une conférence de presse ce mardi pour présenter sa démarche, dénonce une « rupture d’égalité républicaine », et l’insuffisance des moyens dévolus à la police en Seine-Saint-Denis.

À l’entendre, il y a urgence : « On constate une dégradation, liée à l’emprise exercée sur certains quartiers de bandes liées au trafic. Il y a dix ans, 80 % des courriers de locataires que je recevais portaient sur des problèmes techniques. Aujourd’hui, 80 % portent sur l’insécurité. » Et de rappeler qu’en août dernier, deux enfants de 9 ans et 12 ans ont été blessés par une balle perdue, en traversant la rue, dans la cité Neruda à Saint-Denis (cliquez sur ce lien).

« Des habitants qui sortent tard du travail préfèrent aller dormir chez des amis plutôt que rentrer chez eux », note encore Stéphane Peu, qui estime que l’office a fait tout ce qu’il pouvait en la matière : résidentialisation des immeubles, vidéosurveillance, sécurisation des parkings, création d’un service dédié à la tranquillité résidentielle… « On ne peut pas recourir massivement à des sociétés de sécurité privée, comme on nous a parfois suggéré de le faire… ».

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Merci à Jerem

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