L’événement suscite également la joie des adversaires de Marine Le Pen au sein de l’extrême droite, notamment de ceux qui dénoncent la stratégie de dédiabolisation qu’elle a engagée depuis cinq ans au sein de son parti.
Au premier rang des pourfendeurs, on trouve Jean-Marie Le Pen, fondateur du FN, mis au ban du parti depuis l’été 2015. «Vive Trump! La dédiabolisation est une foutaise et une impasse. Les peuples ont besoin de vérité et de courage. Bravo l’Amérique! Formidable coup de pied au cul aux systèmes politico-médiatiques mondialistes et aussi français!», exulte sur Twitter le père de Marine Le Pen.
Son directeur de campagne, Lorrain de Sainte-Affrique abonde: «Le succès de Donald Trump prouve que l’obsession de la dédiabolisation est une foutaise. Inutile de singer le système!». Allié de Jean-Marie Le Pen, Thomas Joly, le secrétaire général du Parti de la France (PDF) se félicite lui aussi que la victoire de Trump soit «le contraire de la dédiabolisation de Marine le Pen». Une pensée également développée sur l’un des sites à succès de «la fachosphère» Riposte Laïque.
Karim Ouchikh, président du Siel, ex-parti satellite du FN de droite ultra-conservatrice et identitaire, est moins direct, mais il plaide lui aussi sur Facebook pour une ligne politique clairement assumée et la plus droitière possible. «La victoire de Trump confirme le bien-fondé de la ligne politique du SIEL. Pour faire gagner la France avec Marine Le Pen en 2017, je plaide pour une ligne politique clairement ancrée dans un populisme identitaire. » […]