Le 13 août 2015 devait être une date heureuse. Un mariage, à Batna, en Algérie. En famille, puisque les deux mariés sont en fait cousins germains.
Cinq jours plus tard – « seulement », remarquera son avocate – la mariée part en France pour poursuivre ses études, à 18ans. Elle habite chez son père à Vitry-le-François, qu’elle n’a rencontré qu’à 14 ans. De lui, elle tient sa double nationalité, franco-algérienne.
Quand elle apprend que son époux cherche à la rejoindre en France, c’est la panique. Elle alerte gendarmerie, préfecture, le centre d’information sur les droits des femmes et des familles. Son mariage est forcé, clame-t-elle. Leur famille les oblige, et son époux ne veut qu’un titre de séjour. […]
Insuffisant pour convaincre le tribunal, qui a condamné l’Algérien à six mois de prison avec sursis. Il est aussi – et surtout – interdit de pénétrer sur le territoire français pendant une période de dix ans. « Je ne comprends pas, je n’ai rien fait », lâche encore le mari, qui a d’ores et déjà fait part de son intention de faire appel de la décision.
Merci à Bobbynette