Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, régulièrement épinglé par l’administration Obama pour ses tendances autoritaires, s’est réjoui jeudi d’une future levée des “contraintes paralysantes du politiquement correct” sous le président américain élu Donald Trump.
“Nous allons pouvoir revenir à la vraie démocratie, aux discussions honnêtes, loin des contraintes paralysantes du politiquement correct”, a-t-il déclaré lors d’une conférence organisée par la Banque européenne pour le reconstruction et le développement (Berd) à Budapest. “Nous vivons un grand moment, à une grande époque” où “la civilisation occidentale a réussi à se libérer de l’emprise d’une idéologie”, a estimé M. Orban, qui avait été le seul chef de gouvernement de l’Union européenne à apporter son soutien candidat républicain durant sa campagne.
Les relations américano-hongroise se sont dégradées depuis le retour de M. Orban au pouvoir en 2010 en raison de ses efforts pour contrôler la justice, les médias et les organisations non-gouvernementales.
En 2011, la candidate démocrate malheureuse Hillary Clinton, alors chef de la diplomatie américaine, s’était ouvertement inquiétée, lors d’une visite à Budapest, des atteintes aux “contre-pouvoirs démocratiques” en Hongrie.
En 2014, le président américain Barack Obama avait cité la Hongrie, pourtant alliée des Etats-Unis au sein de l’Otan, parmi une liste d’Etats où “des intimidations visent de plus en plus ouvertement la société civile”.
L’administration américaine avait la même année interdit de séjour aux États-Unis plusieurs hauts responsables hongrois en raison de soupçons de corruption.
“La Hongrie a eu des différents avec les Etats-Unis, mais avec le Parti démocrate, pas avec son peuple”, a assuré jeudi le bras droit de M. Orban, Janos Lazar, soulignant la perspective d’un “nouveau départ” avec M. Trump.