L’élection de Donald Trump acquise, le site de la «droite alternative» américaine, très influent sur Facebook, cible la France où il juge le terreau favorable à son implantation.
Breitbart News arrive bientôt en France. Le rédacteur en chef du site d’information américain, soutien de Donald Trump durant la campagne américaine, a annoncé à Reuters avoir déjà entamé des entretiens avec des journalistes français pour nourrir cette future antenne. Un plan identique est prévu pour l’Allemagne. «Le but est d’aider à la victoire de la droite nationaliste dans ces deux pays, où le sentiment anti-immigrants est en progression», ont expliqué des proches du site à Reuters. Cet été, le co-fondateur du site, Stephen Bannon, affirmait à Politico que la France était particulièrement attractive en raison de la puissance de l’extrême-droite, de la peur du terrorisme et des débats sur la place de l’islam dans la société. L’élection présidentielle se profilant, Stephen Bannon, par ailleurs directeur de la campagne de Donald Trump, estime que son site a un coup à jouer. «Nous voulons couvrir les élections présidentielles françaises, elles vont être historiques!», déclarait-il en juillet à Radio Londres.
Fondé en 2007 par Stephen Bannon et Andrew Breitbart, Breitbart News est devenu depuis le décès du dernier, en 2012, le porte-drapeau de «l’Alt-Right», la droite alternative américaine. Ce mouvement conservateur, proche du Tea Party, incarne un nationalisme blanc qui estime que le multiculturalisme et l’immigration menacent l’identité américaine. Breitbart News se positionne également comme anti-système et politiquement incorrect, avec un goût particulier pour les prises de positions sexistes. L’un de ses journalistes les plus connus, le provocateur Milo Yiannopoulos, y déverse des opinions ouvertement masculinistes. Il a été banni de Twitter cet été après avoir mené une violente campagne de cyber-harcèlement contre l’actrice afro-américaine Leslie Jones. La cohéroïne du film SOS Fantômes avait reçu des milliers messages racistes et sexistes en quelques jours.
(…) Le Figaro