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Sylvie Laurent, chercheuse à l’université de Stanford et enseignante à Science Po, a affiné le profil des électeurs qui ont permis à Donald Trump de devenir le 45e président des États-Unis.

On a beaucoup voulu penser que le prolétaire blanc était l’archétype de l’électeur de Trump“, a rappelé jeudi 10 novembre sur France Info Sylvie Laurent. Mais selon elle, il s’agit d’une “façon très étroite de voir les choses“.

En réalité, Donald Trump a emporté l’assentiment chez beaucoup de catégories sociales que l’on n’attendait pas“, a-t-elle précisé, énumérant les autres catégories séduites par le candidat républicain, à savoir “les classes moyennes supérieures blanches“, “les gens qui ont une éducation supérieure” et “les femmes“, “y compris celle qui ont une éducation supérieure“.

Selon Sylvie Laurent, “Donald Trump est le symptôme, que l’on a vu venir depuis très longtemps, d’une dégradation de la vie démocratique américaine par le creusement des inégalités. ” L’Américain moyen est ainsi devenu “un nouveau précaire“. […]

Et Donald Trump, avec cette parole disruptive, inopportune, a donné l’idée qu’il ne respectait pas les codes“, a affirmé la chercheuse, précisant qu’il ne s’agit “non pas des codes de la bienséance, mais des codes des gens du ‘club’, des gens qui savent, des gens de l’élite, qui disent au peuple ce qu’il doit dire, ce qu’il doit penser, la façon dont il doit manger, l’environnement qu’il doit respecter, le travail qu’il doit accepter et les valeurs qu’il doit embrasser.

francetvinfo

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